Alliance pour la sécurité et les libertés

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Communiqué suite à l’attaque terroriste du 29 octobre 2018

Suite à l’attaque qui a eu lieu, le 29 Octobre 2018 à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis, et qui a causé 9 blessés dont 8 sont des agents des forces de l’ordre, les associations membres de l’Alliance civique pour la Sécurité et les Libertés (ASL) :

  • Condamnent fermement cet acte et expriment tout soutien aux blessées et à leurs familles, victimes de l’attaque et insistent sur l’importance que tout tunisien et tunisienne restent unis pour affronter ensemble des événements aussi tragiques.
  • Appellent à une grande vigilance en matière de communication. Le cas de cette jeune fille peut faire écho chez de nombreux jeunes et nous craignions qu’une mauvaise communication puisse avoir pour répercussion la démultiplication de ces cas.
  • Sont fortement convaincus que la prévention de l’extrémisme violent, tel que définie par les Nations unies[1], fait partie intégrante de la lutte contre le terrorisme. De ce fait, renforcer les politiques sécuritaires, par ailleurs déjà largement déployées, ne permet pas et ne permettra pas de prévenir efficacement une telle violence si ces politiques ne sont pas accompagnées de politiques qui s’attaquent aux causes du phénomène, notamment par le développement social, économique et culturel et par l’instauration d’un véritable État de droit en Tunisie.[2]
  • Appellent les membres de l’Assemblée des Représentants du Peuple et du Gouvernement à mettre en place un processus inclusif des différentes composantes de la société civile visant l’adoption d’une stratégie de prévention de l’extrémisme violent qui soit globale et de long terme. Cette stratégie doit être basée sur le Plan d’Action pour la prévention de l’extrémisme violent et lutter contre les causes et les facteurs qui nourrissent la violence, et doit, par conséquent, contribuer à la lutte contre les injustices socio-économiques, à la consécration des droits de l’Homme et de l’Etat de droit, et au renforcement de la transparence et de la bonne gouvernance en Tunisie.



[1] Plan d’action pour la prévention de l’extrémisme violent : http://www.un.org/fr/ga/search/view_doc.asp?symbol=A/70/674

[2] « Rien ne saurait justifier l’extrémisme violent, mais force est de reconnaître que ce phénomène n’est pas le fruit du hasard. Lorsque les droits de l’homme sont bafoués, la bonne gouvernance n’a pas sa place et les aspirations sont foulées aux pieds, les discours qui mettent l’accent sur les motifs de mécontentement et l’injustice – ou le sentiment d’injustice – et promettent l’autonomisation et l’avènement de changements radicaux deviennent séduisants.”. Ibidem, para 3, page 2.

أعضاء الائتلاف المدني للأمن والحريات

تونس في 31 أكتوبر 2018

بيان صحفي

على إثر الاعتداء الذي وقع يوم 29 أكتوبر 2018 بشارع الحبيب بورقيبة بتونس والذي أسفر عن 9 جرحي يعد 8 منهم من أعوان قوات الأمن، يهم الجمعيات المنضمة للائتلاف المدني للأمن والحريات أن:

تدين بشدة هذا الفعل وتعبر عن تضامنها المطلق مع الجرحى وعائلاتهم، ضحايا هذه العملية مع تأكيدها على أهمية وحدة التونسيين والتونسيات لمجابهة مثل هذه الحوادث الأليمة.

تدعو لليقظة فيما يخص الخطابات المستعملة في مجال التواصل والاعلام. وتعبر عن خشيتها في أن تجد حالة هذه الفتاة صدى لدى العديد من الشباب وأن يكون لمثل هذه الخطابات تأثير لمضاعفة مثل هذه الاعتداءات.

تعبر عن اعتقادها الراسخ في أن الوقاية من التطرف العنيف، كما حددته الأمم المتحدة، جزء لا يتجزأ من مكافحة الإرهاب. ونتيجة لذلك، فإن تعزيز السياسات الأمنية، المعتمدة حاليا على نطاق واسع، لا تسمح ولن تسمح للوقاية من مثل هذا العنف بشكل فعال إذا لم تكن هذه السياسات مصحوبة بأخرى تعالج أسباب هذه الظاهرة، لا سيما من خلال التنمية الاجتماعية والاقتصادية والثقافية وإرساء سيادة القانون الحقيقية في تونس[1].

تدعو نواب الشعب والحكومة إلى تشريك مختلف عناصر المجتمع المدني بهدف اعتماد استراتيجية شاملة وطويلة الأمد لمنع التطرف العنيف. وينبغي أن تستند هذه الاستراتيجية على خطة العمل[2]، المعتمدة من قبل الأمم المتحدة، لمنع التطرف العنيف ومكافحة الأسباب والعوامل التي تغذي العنف، وبالتالي يجب أن تسهم في تحقيق العدالة الاجتماعية والاقتصادية، تكريس حقوق الإنسان وسيادة القانون، وتعزيز الشفافية والحكم الرشيد في تونس.


[1] Rien ne saurait justifier l’extrémisme violent, mais force est de reconnaître que ce phénomène n’est pas le fruit du hasard. Lorsque les droits de l’homme sont bafoués, la bonne gouvernance n’a pas sa place et les aspirations sont foulées aux pieds, les discours qui mettent l’accent sur les motifs de mécontentement et l’injustice – ou le sentiment d’injustice – et promettent l’autonomisation et l’avènement de changements radicaux deviennent séduisants.”. Ibidem, para 3, page 2.

[2] خطة عمل لمنع التطرف العنيف

http://www.un.org/fr/sa/search/view doc.asp?symbol=A/70/674&TYPE=&referer=/french/&lang=A